
Mr Craig Johnson
Enfants de poussière
traduit par Sophie Aslanides,
Paris
Gallmeister, 2012.
Another Man's Moccasins (2008).
Un grand bonjour ensoleillé du Wyoming.
Ah, que j’aime la saga Walt Longmire ! Car l'œuvre de Craig Johnson offre des intrigues solides, des personnages récurrents extrêmement attachants et, en fil rouge à chaque livre, des cases qui s'ouvrent petit à petit sur le passé de son héros, renforçant le lien entre les différents tomes.
Ici, c’est le cadavre d'une jeune vietnamienne qui va mettre en branle ce nouvel opus. Il est découvert le long d'une route du comté d'Absaroka, Wyoming. Un crime odieux vite résolu puisqu'à quelques pas de là, sous un tunnel, vit un indien SDF, en possession du sac à main de la victime, et particulièrement violent lorsque Walt Longmire veut procéder à son arrestation. Pourtant, le shérif n'est pas homme à se contenter d'un coupable tout trouvé. Ancien marine, vétéran du Vietnam, Longmire croit reconnaître l'un des siens en ce colosse indien, muet et fou furieux. Il ne lui en faut pas moins pour chercher ailleurs l'assassin de cette ''enfant de poussière'', née d'une mère vietnamienne et sans doute à la recherche de son père américain. Dans le sac de celle-ci, une vieille photo de Walt, assis au piano d'un bar, quelque part au Vietnam, il y a quarante ans de cela... Une affaire compliquée pour le shérif, qui voit affluer ses souvenirs de guerre, lorsque, envoyé à Tan Son Nhut, il effectuait sa première enquête en tant qu'inspecteur des marines.
Ce mélange de périodes traitées à grands coups de courts flashbacks fonctionne parfaitement et le livre devient un véritable page-turner.
Toujours aussi attachante, la petite communauté du comté d'Absaroka devient, au fil des tomes, une famille que l'on retrouve avec plaisir et qu'on aime à connaître mieux.
Avec une pensée spéciale pour Henry Standing Bear, la Nation Cheyenne à lui tout seul.
Amitiés
Mimi

