Evariste a quitté la Réunion pour fuir le conformisme de sa vie avec Amandine. Il embarque sur le « Marion Dufresne » pour accompagner une mission scientifique dans les Terres australes et antarctiques françaises (Iles Kerguelen). La traversée, l’arrivée à Port-aux-français, tout avait bien commencé ; jusqu’à une expédition où le groupe est violemment attaqué.
Perdu au milieu de l’immensité d’un paysage glacé de cette île de la désolation, prisonnier d’une troupe de personnages hagards et brutaux, il va vivre son expérience physique et intérieure la plus extrême…
Surprenant ! Une lecture qui démarre simplement pour basculer vers une totale surprise scénaristique. Le résumé laisse présager le cœur de l’histoire mais pas la violence qui s’en dégage ! Un graphisme très contrasté renforçant une certaine tension dans le récit, insinuant une ambiance à la fois anxiogène et froide un peu à la manière de Charles Burns (Black Hole).
Les grandes cases aérées rendent néanmoins la lecture fluide et dynamique. Un bémol, on peut avoir un peu de mal à s’attacher au personnage principal, assez antipathique.
Une idée originale. La survie de l’espèce serait-elle possible par un retour à la simplicité ? Le scénariste pose un regard sur le survivalisme, sur les questions existentielles que l’on se pose souvent, sur la prise de conscience, puis la place de l’Homme, et de sa modernité envahissante qui épuise la planète. Dès lors, la préservation d’une espèce ne vaut-elle pas quelques sacrifices ?
Une bd qui vous laisse une marque sur la joue bien après sa lecture
Tom