En attendant Bojangles (2022)

Ingrid Chabbert et Carole Maurel

Sous le regard émerveillé de leur fils, une couple danse sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, que la magie perdure, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

A l’occasion de la sortie du film (avec Virginie Efira et Romain Duris), Steinkis republie la BD parue en novembre 2017 adaptation du roman éponyme à succès d’Olivier Bourdeaut.

Du côté pile, c’est une adaptation littéraire et il est toujours difficile de condenser l’esprit d’un bouquin, mais les deux auteurs s’en sortent plutôt bien, avec un scénario dont l’esprit est respecté. Bien sûr, on aurait aimé plus de textes pour capter davantage la quintessence de l’œuvre, avec une voix off donnant les sentiments du petit garçon, qui assiste au délire fantasmatique de ses parents jusqu’à la déchéance de sa mère sans comprendre ce qui arrive, sans pouvoir aider ou aimer puisqu’il semble presque transparent dans ce trio, malheureusement, tristement transparent.

On a de l’espoir pour cette famille, leur projet de vivre comme bon leur semble, pour la fête et le plaisir, on voudrait que ça marche, on y croit. Et puis, l’auteur nous emmène de l’autre côté du rideau, de coté de la réalité médicale, sociale, institutionnelle et là, on déchante un peu mais on continue à y croire jusqu’à la fin. Un tel amour inconditionnel et partagé doit triompher, les étoiles et la musique ne jamais s’éteindre. Mais, ceux qui ont été amoureux le savent, tous les contes de fées ne se terminent pas toujours bien !

Du côté face, le dessin virevoltant illustre parfaitement l’atmosphère bohème du livre, avec une douce fantaisie, l’air insouciant des années 30′. Histoire (et même les traits des deux personnages principaux) qui n’est pas sans rappeler la vie de l’écrivain Scott Fitzgerald et de sa muse Zelda ou encore l’écume des jours de Boris Vian.

Une œuvre magnifique, émouvante, fraiche, subtile et pleine de vie. A lire et à rêver !

Tom

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