Lolita est actrice. Elle est enceinte. Le lendemain matin de la dernière de son spectacle, un matin comme un autre, elle perd subitement les eaux. Le diagnostic tombe : rupture prématurée des membranes. S’enclenche alors la course à la vie à la mort, mais l’inéluctable arrive douze jours après la naissance du petit Kolia, il meurt.

Ce livre est un cri de douleur, une lettre à son enfant pour le faire vivre plus longtemps, une manière d’accepter l’inacceptable.

Malgré un sujet douloureux, ce récit n’est pas larmoyant. Il est bien écrit, sensible, bouleversant et lumineux.

Katia

Milan, 12 ans, vit à Versailles avec un père français et une mère rwandaise, exilée en France depuis les années 70 qui tait ses origines. « Le passée de ma mère est une porte close », dit Milan. Lors du génocide de 1994, il voit arriver dans sa vie le Rwanda par l’intermédiaire de la télévision. Peu de temps après arrive, dans la famille, Claude, un rescapé. Les deux garçons deviennent grands amis, mais le jeune Rwandais quitte subitement la maison pour retourner dans son pays. Quelques années plus tard Milan le retrouvera au Rwanda. Il se trouvera plongé, sans le vouloir, dans l'histoire du pays. Il lui faudra des années et de nombreux autres voyages et séjours pour le découvrir et en percer les silences.

Dans ce roman, Gaël Faye parle de mémoire, de travail de deuil de toute une nation, d’une patiente et nécessaire réconciliation entre les Tusti et les Hutus.

Huit ans après Petit pays, Gaël Faye nous livre un récit précis, touchant, pudique et important avec un désir d’avenir et de vie !

Katia

Au cœur des années 70, Francis Gleeson et Brian Stanhope, jeunes recrues de la police New-Yorkaise, s’installent dans la banlieue de Gillam, dans l’espoir d’offrir une vie confortable à leurs familles en devenir.

Si Lena, l’épouse de Francis, souhaite immédiatement se lier d’amitié avec Anne, celle de Brian, cette dernière refroidit vite toute velléité de sympathiser. Au fil des ans, trois filles naissent chez les Gleeson, tandis que Peter est l’unique enfant des Stanhope. Une relation d’amitié profonde va se nouer entre Peter et Kate, la benjamine des sœurs Gleeson. L’année de leurs 14 ans, une tragédie se produit et les deux adolescents sont brutalement séparés…

L’autrice nous emmène dans une saga familiale de facture assez classique, en nous promenant d’un point de vue à l’autre des protagonistes, avec beaucoup de sensibilité. Les parcours chaotiques de nos héros nous permettent de nous attacher à chacun d’entre eux, de par le doute et les erreurs inhérentes à chaque vie humaine. J’ai beaucoup aimé la façon dont le tabou de maladie psychiatrique, très fort en cette fin de XXème siècle et avec des conséquences dramatiques, était abordé au fil des pages.  

Un joli roman tout en délicatesse et empathie !

Céline

Dans sa cellule de prison, Ansel Packer attend son transfert avant d’être exécuté. Il pense à sa théorie, celle qu’il souhaite par-dessus tout transmettre avant de disparaitre, sa certitude que d’autres univers existent, parallèles à celui-ci, d’autres univers dans lesquels il aurait pu faire d’autres choix, devenir une meilleure personne.

Tandis que l’on suit le décompte jusqu’au moment fatidique, l’autrice nous emmène dans le passé, et dans la vie des victimes du meurtrier. Par une construction subtile de son récit, elle parvient à nous amener à saisir des bribes de compréhension de la fabrique de ce monstre, mais aussi et surtout à nous faire revivre l’existence des femmes tuées, leurs espoirs, leurs échecs et leurs doutes, et à nous les faire aimer.

Avec ce thriller déroutant, l’autrice questionne le monde juridique, la fascination pour les criminels et dénonce le manque de prise en charge dans les violences faites aux femmes. Addictif, humaniste et brillant, je n’ai pas pu le lâcher avant la dernière page !

Céline  

Cet ouvrage posthume devait-il voir le jour ? Les avis sont partagés semble-t-il…  je vous conseillerais, pour en avoir une simple idée,  de lire au préalable la postface et la note de l’éditeur en fin de volume.

Alors, bien sûr, ce n’est pas du tout «Cent ans de solitude», on en est très loin (et c’est d’ailleurs fort différent), mais franchement ce voluptueux petit roman de 118 pages (qui raconte les amours d’une femme de 45 ans, laquelle retourne chaque année fleurir la tombe de sa mère dans une île des caraïbes) m’a beaucoup plu et je l’ai lu d’une traite.

Eric

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