Enrique est professeur d’Histoire de l’Art à l’université du Pays Basque. Spécialiste de la représentation de la cruauté, son expertise force le respect, et pour cause ! Car c’est aussi un assassin méthodique qui tente de sublimer sa pulsion en donnant un sens artistique à ses crimes.

Altarriba nous gratifie d’un scénario machiavélique bourré de références artistiques captivantes et doté d’une fine description du petit monde égotiste universitaire. Keko et son noir et blanc virtuose et puissant, parfois entaché de rouge sang, nous plonge dans cette psyché malsaine avec talent.

On pense à « La corde » d’Hitchcock pour le sujet, à Will Eisner et Alberto Breccia pour le dessin. Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains !

Grégoire (club BD)

Voici un court roman qui saura faire voyager vos pensées et divaguer votre esprit le temps de sa lecture.

Son autrice (norvégienne) nous y fait rencontrer deux sœurs, nées chacune à tout juste un an d’intervalle, Ella (la narratrice) et Martha l’ainée.

Ces deux dernières très complices lors de l’enfance, ont vu leur relation changer avec les années. Leurs choix de vies et leurs natures de caractères les éloignant peu à peu l’une de l’autre.

Malgré tout, lorsque Martha fera une dépression, Ella acceptera de s’établir avec elle quelques temps dans un hôtel en montagne, sous les conseils d’un médecin. Ce lieu sera alors propice aux rencontres nouvelles, aux échappées belles et à la réflexion…

Nous voilà pris avec elles dans nos pensées. Déambulant sans but précis et appréciant la parenthèse que procure cette lecture.

Je m’y suis perdue…

Mais dans le bon sens du terme ! Et l’on se sent presque absorbé, comme au sortir d’un songe, au moment de quitter ses dernières lignes…

Anne-So

Si comme moi vous aviez dévoré « La vraie vie », vous allez adorer « Kerozene » !
On y retrouve tous les ingrédients dont seule une Adeline Dieudonné à le secret !
Une écriture incisive, déstabilisante, tranchante, prenante, crue ou cruelle, drôle et surréaliste !
Vous voilà débarqué en pleine nuit dans une station essence, tout ce qu’il y a de plus banal. Une déco délavée, des conducteurs de passage, en pause pipi, en recharge de diesel, affalés sur un banc ou en tournée café gobelet. (Une belle bande de paumés, j’tiens quand même à l’signaler!)
Si seulement vous vous étiez arrêté quelques minutes de plus. Si vous aviez pu deviner les pensées délirantes de ces routards, alors vous auriez su.
Et vous auriez sans doute eu peur. Il y a de quoi.
Enfin ça prête à rire quand même !

Humour noir et histoires cyniques prises en pleins phares !
Il sera entre autre question d’un trio de gynéco, d’une truie de compagnie, de coït sauvage, d’un dauphin ou d un cheval, d’une chaise roulante et de queues de cerises… Croyez moi, vous n’allez pas en revenir indemne !
Fuites et déroutes en bord de route ! Ça décape !
J’ai adoré ça !

Anne-So

« Tu dois danser, parce que c’est ce que les femmes de notre famille ont toujours fait pour tous les évènements de leur vie. C’est pour ça que le monde ne s’est jamais arrêté, parce que quels que soient les changements ou les souffrances qu’elles subissaient, les femmes dansaient. Elles savaient que le monde devait continuer si elles voulaient voir toutes les bonnes choses découler de ce changement et de cette souffrance. » 

Betty, c’est celle que son père surnomme tendrement ma petite indienne, est la sixième d’une famille de huit enfants. Au cœur des Etats-Unis du XXeme siècle, elle découvre la brutalité, l’injustice, les multiples oppressions sociétales et la violence intrafamiliale, mais aussi le pouvoir de la nature, des mots et des histoires.

Témoin des difficultés et douleurs des membres de sa famille, Betty grandit, observe, sans pour autant saisir tous les enjeux. Quand les secrets deviennent trop lourds à porter, elle les écrit sur un bout de papier et les enterre. Ces fragments de vie déposés année après année lui permettront plus tard de former le récit de son histoire, de mettre du sens sur l’insensé, car « raconter une histoire a toujours été une façon de réécrire la vérité. Mais parfois, être responsable de la vérité est une façon de se préparer à la dire. »

Un merveilleux roman, tendre et cruel, qui parvient à exprimer d’un même élan poétique la violence destructrice et la force de l’amour.

« Ce serait tellement plus facile si l’on pouvait entreposer toutes les laideurs de notre vie dans notre peau – une peau dont on pourrait ensuite se débarrasser comme le font les serpents. Alors il serait possible d’abandonner toutes ces horreurs desséchées par terre et poursuivre notre route, libéré d’elles. »

« Mes poèmes embrassaient tout ce que mes bras ne pouvaient étreindre. » 

Céline

Il fait beau ! Il fait chaud !

Si l’envie vous vient de lire un p’tit bouquin sans prise de tête et prétention, celui-ci est parfait!

Voilà l’topo :

Une belle bande de bras cassés ! Un cambriolage organisé, et la ferme impression que tout va finir par capoter!

Un régal!

Une femme de ménage à la poigne de fer et au cœur tendre, et un neveu pris dans une histoire de dingue, qui rapidement il faut se le dire, le dépasse!

Drôle, facile et captivant, c’est le livre parfait à embarquer avec vous en vacances! On ne sait le lâcher!

Anne-So

Charlie Lewis a 16 ans pendant l’été 97. Il vit chez son père dépressif qui passe la journée à écouter des disques de jazz. Il sait qu’il a raté ses examens mais il ne sait pas du tout ce qu’il va faire de sa vie.
Alors qu’il est installé sous un arbre au soleil en train de lire, il rencontre une jeune fille qui va changer son été et l’embarquer dans une édition amateure de Roméo et Juliette.

Dans ce roman tout en nostalgie et doux-amer, David Nicholls nous ramène à l’époque de l’adolescence et des grands questionnements et grandes découvertes. Sans avoir spécifiquement eu 16 ans en 1997, on se reconnaît dans l’esprit tourmenté de Charlie et ses réactions face à la vie qu’il ne subit plus qu’il ne vit.

Judith

Lou Florian est l’auteur d’une série policière assez drôle qui se passe en catalogne, mais ici, pandémie faisant,  il s’est lancé en poésie et c’est plutôt réussi. Une poésie  mystique ou il est question (notamment) de son ami Krishna, cependant c’est avant tout une ode à l’amitié, pleine de bonnes ondes, et qui  pousse aussi à la  réflexion , à aller vers l’essentiel, à chasser le superflu… 

Eric

Inscrivez-vous à notre newsletter

Adultes 02/515 64 12
Jeunesse 02/515 64 06
Mardi : 10h - 18h
Mercredi : 13h - 19h
Jeudi et vendredi : 13h - 18h
Samedi : 10h - 16h
Visitez notre page :
bibliotheque@ixelles.brussels
A l’initiative du Bourgmestre; de l'echevin de la Culture et des membres du Collège des Bourgmestre et Echevins de la Commune d’Ixelles. 
BiblioXL - rue Mercelis 19 – 1050 Ixelles