Joker de Benjamin Adam

Tous les dimanches, depuis des années, trois cousins, Herb, Jed et Hawk se retrouvent pour jouer aux cartes. Plus précisément, à une variante du « huit américain ». Dans la version classique, celui qui pose un 8 peut échanger son jeu avec celui d’un adversaire. Dans la version des cousins, celui qui pose un joker peut échanger son jeu ET sa vie entière jusqu’au dimanche suivant.

De cet échange initial découlera une réaction en chaîne : on y verra deux sœurs mariées aux cousins s’enfuir avec leur 12 enfants, un oculiste inquiet, un petit garçon nommé Joker partir et revenir, un homme prendre la foudre, un journal se créer et une entreprise vaciller…

Un polar original mettant en scène des beaufs américains typiques, entraînez dans une course poursuite qui les dépassent complètement sur un rythme bavard, certes, mais fluide. Niveau dessin, un découpage en gaufrier noir et blanc, comme les cases d’un échiquier. Chaque nouveau personnage qui apparaît est introduit par une page explicative (qui il est, d’où il vient, quel est son rôle dans l’histoire) ce qui augmente encore le suspens. Malgré une fin un rien décevante par rapport à la densité du développement de l’idée (géniale) de base, ce titre est une perle d’originalité.

Pour ceux qui aiment les films des frères Coen ou les bd de Davodeau.

Tom

Joker / Adam, Benjamin. – La Pastèque, 2020

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