Un magnifique album/bande dessinée !

Un grand format aux pages épaisses, abritant des illustrations acidulées splendides qui explosent, et des textes drôlement touchants d’intelligence.

Une terre peuplée d’animaux qui se rencontrent les uns les autres, s’apportant entraide et savoirs. Une multitude de différences qui sauront devenir forces et cohésion.

Un bel exemple de préservation non seulement du monde mais de nos relations à l’autre.

Du varan au buffle, de l’autruche à l’éléphant, ou encore du bernard-l’hermite aux singes et jusqu’à la panthère, vous aurez votre quota de sagesse et de bienveillance…

Une histoire où philosophie et écologie s’entremêlent de manière poétique et savoureuse. Saurez-vous en tirez des leçons? Telle est la grande question…

Anne-So

S’accaparer le beau, s accaparer le rare. Et aller le chercher au plus inextricable. Voila là l’ambition de toutes les personnes qui habitent ce livre.

Amarrant des bateaux dans des contrées lointaines, et scrutant de leurs yeux ces paysages nouveaux, ils capteront pour vous mille découvertes dans leurs filets, à coup de patience, de passion et d’embuscades.

Il y a au cœur de nos musées, centaines d’espèces rares, de périples et d’histoires. Et si un jour, un homme, voulait saisir sa part.

Et d’une pêche à la ligne, sans aucunes bottes, vous voilà en un saut plongés dans ce récit !

Comme son personnage, prenez le risque de tout y perdre et d’y laisser des plumes. A moins que d’en voler de nouvelles ait été votre plus belle bravade !

Un roman PASSIONNANT, à l’intrigue aussi magnifique que sa couverture ! Et une mise en page somptueuse comme on en fait peu!

De Darwin à Wallace ou de la famille Rothschild à Marie-Antoinette, et bien d’autres, vous n’êtes pas au bout de vos surprises et de vos connaissances.

Je vous assure qu’après ceci, vous ne regarderez plus jamais les mouches de pêche de la même manière ! Ça peut paraître anecdotique, mais ça ne l’est pourtant pas tout à fait…

Anne-So

Je vous propose la lecture de cet ouvrage écrit par une ancienne star du X et féministe. Et oui les deux sont compatibles !

On oublie ses complexes, les injonctions sociétales et on se régale !

A lire d’urgence ! Mesdames sentez-vous libres d’être qui vous êtes et d’envoyer balader le reste ! C’est jouissif !

La diversité des femmes dessinées par Diglee est un véritable cadeau que l’on déballe à chaque page !

Un manifeste pas comme les autres, et c’est tant mieux !

Anne-So

INSPIRANTE.

Puissiez puiser en cette femme et en sa vie d’inépuisables inspirations, comme elle a pu m’en souffler. C’est le cœur rempli et pleine de force que je referme ces pages, et que j’ose espérer qu’à votre tour vous puissiez vous y perdre.

Insoumise/rebelle/combattante/militante/féministe/indépendante et libre de manière viscérale depuis l’enfance, elle mettra toute son incompréhension et la rage de la faire entendre, au service des autres durant sa vie entière, par le biais de cette robe d’avocate qui lui est si chère. Son statut d’avocate pénaliste, lui octroyant le droit de s’élever/s’opposer/s’insurger contre maintes injustices incrustées profondément dans notre société.

Son intime conviction, son érudition et son expérience de vie, lui permettront à plusieurs reprises de changer un procès en « cause » et de changer des lois mais aussi et surtout de bousculer les mœurs et de les faire évoluer. Elle forcera bien des portes et explosera les verrous par dizaines ! Lutte en faveur de l’avortement, reconnaissance du viol comme crime, combat contre une justice de classe, choc pour une égalité professionnelle etc.

Attaquée et marginalisée, elle ne s’amenuisera jamais. Gisèle Halimi crée son association « Choisir » luttant pour la défense des droits des femmes, met en place son parti politique, élève ses trois garçons, aime son Claude, sa France, son Algérie, sa Tunisie…

Animée jusqu’à sa mort par une quête de justice, elle nous laisse aujourd’hui ce flambeau à tenir. Que cette flamme grandisse et qu’elle ne cesse d’éclairer le monde, de nous permettre de nous remettre en question et d’élever nos voix quand nous ne sommes d’accord.

Bien des amis se sont tenus près d’elle et c’est aidée d’eux tous que c’est aussi devenu possible, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Simone Veil, Henri Cartier-Bresson, Gréco, Aragon, Césaire, Bedos et j’en passe… Rencontrez les au fil de ces pages… Et comme eux tous, partagez et soutenez sans cesse…

«Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience » René Char

Anne-So

Dans son dernier roman, Andreï Makine nous dévoile un pan de sa jeunesse sibérienne.

Vivant à l’orphelinat, il se lie d’amitié avec Vardan, un jeune Arménien qu’il a rencontré à l’école. Celui-ci est le souffre-douleur de ses condisciples et est sauvé d’une mêlée violente par le narrateur. Vardan lui fait découvrir « le bout du diable », un quartier misérable de la ville près des remparts de la prison. Une petite colonie arménienne y a reconstitué « le royaume d’Arménie », pauvre, mais chaleureuse et solidaire. Les habitants s’y sont groupés pour être proches de leur prisonnier arrêté pour séparatisme en attendant son jugement.

Vardan souffre d’un mal mystérieux, nommé le « mal arménien ». Fragile et sensible, il est déjà concentré sur « une autre dimension d’existence ».

Le narrateur vit avec lui des moments d’une intense amitié qui resteront à jamais figés dans sa mémoire. Il rencontre également ses proches, Chamiram, sa mère adoptive, la belle fiancée du prisonnier, Gulizar, le vieux Sarven, assis perpétuellement sous son horloge solaire…

Ces moments exceptionnels se déroulent sur fond de répression stalinienne.

Andreï Makine nous fait revivre ses souvenirs précieux, de sa plume fluide et poétique et leur donne une résonance inoubliable.

Katia