L’ami arménien d’Andreï Makine

Dans son dernier roman, Andreï Makine nous dévoile un pan de sa jeunesse sibérienne.

Vivant à l’orphelinat, il se lie d’amitié avec Vardan, un jeune Arménien qu’il a rencontré à l’école. Celui-ci est le souffre-douleur de ses condisciples et est sauvé d’une mêlée violente par le narrateur. Vardan lui fait découvrir « le bout du diable », un quartier misérable de la ville près des remparts de la prison. Une petite colonie arménienne y a reconstitué « le royaume d’Arménie », pauvre, mais chaleureuse et solidaire. Les habitants s’y sont groupés pour être proches de leur prisonnier arrêté pour séparatisme en attendant son jugement.

Vardan souffre d’un mal mystérieux, nommé le « mal arménien ». Fragile et sensible, il est déjà concentré sur « une autre dimension d’existence ».

Le narrateur vit avec lui des moments d’une intense amitié qui resteront à jamais figés dans sa mémoire. Il rencontre également ses proches, Chamiram, sa mère adoptive, la belle fiancée du prisonnier, Gulizar, le vieux Sarven, assis perpétuellement sous son horloge solaire…

Ces moments exceptionnels se déroulent sur fond de répression stalinienne.

Andreï Makine nous fait revivre ses souvenirs précieux, de sa plume fluide et poétique et leur donne une résonance inoubliable.

Katia

L’ami arménien / Makine, Andreï. – Grasset, 2021

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