Le club de l’Ours Polaire d’Alex Bell (tome 1)

Stella Floccus Pearl a toujours su qu’elle serait exploratrice. Elle se moque bien que la société scientifique n’accepte pas les femmes dans ses rangs. Elle accomplira sa destinée, un point c’est tout ! Si ce n’était pas son destin, pourquoi porterait-elle un deuxième prénom ? Tout le monde sait que seuls les explorateurs en ont deux.

Le jour de ses douze ans, Stella voit enfin son rêve se réaliser. Elle a l’autorisation de se joindre au Club de l’Ours Polaire et de participer à l’expédition consacrée aux mondes gelés. Débute alors une aventure incroyable mettant en scène des petits aventuriers en herbe courageux et livrés à eux même. Licornes, dinosaures nains, engeleurs, yétis et autres créatures fantastiques peuplent cet univers merveilleux et feront rêver plus d’un lecteur.

À partir de 10 ans

Stella et les mondes gelés / Alex Bell ; Gallimard jeunesse, 2018

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Les enfants du temps qui vient de Gaia Guasti

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Les enfants du temps qui vient est un roman pour adolescents. Ne vous fiez donc pas à sa petite taille, à son nombre de pages limitées et laissez-vous tenter par ce récit intrigant.

Intrigant ? Pourquoi donc ? Ce qui rend le lecteur perplexe, c’est qu’aucune information concernant le lieu, l’époque ou l’identité des protagonistes n’est donnée, bien qu’en lisant attentivement on peut le deviner*. L’histoire met en scène un clan où plus aucun enfant ne vient à naître. En outre, la tribu reste toujours sur ses gardes car les « Nouveaux » rôdent aux alentours.

En plus d’avoir un récit mystérieux, ce texte est très poétique. La plume de l’auteure est envoûtante ! À tester absolument !

Les enfants du temps qui vient / Guasti, Gaia ; Thierry Magnier, 2018

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*SPOIL : il semblerait que l’on soit au temps de la Préhistoire lorsque les hommes de Néandertal rencontrent les Homo Sapiens.

Les mystères de Larispem de Lucie Pierrat-Pajot

« Les mystères de Larispem, le sang jamais n’oublie » est le livre gagnant de la deuxième édition du Concours du premier roman jeunesse. Ce concours ne vous évoque rien ? Souvenez-vous, il a permis à Christelle Dabos, auteure de la « La Passe-miroir », de se hisser au sommet du petit monde de la littérature de jeunesse.

Le présent ouvrage plonge le lecteur dans une uchronie1 où se mêlent bouchers, ingénieurs, automates et autres inventions de Jules Verne. L’intrigue se déroule en 1899, au cœur de la Cité-État indépendante Larispem (anciennement Paris). Vérité, mécanicienne aux doigts d’or, et Carmine, apprentie louchébem découvrent un livre codé lors d’une de leurs escapades interdites. Ce livre mystérieux semble attirer la convoitise de personnes mal intentionnées. Il entraînera les deux jeunes filles et leur nouveau compagnon de route, Nathanaël, dans une aventure incroyable. Lire la suite

L’île aux mensonges de Frances Hardinge

Faith Sunderly est la fille d’un pasteur naturaliste reconnu du 19e siècle. Suite à un scandale impliquant son père, Faith et sa famille s’exilent sur une île au large des côtes anglaises. Malheureusement, les nouvelles de la fraude du Révérend arrivent aux oreilles des scientifiques de l’île et mettent la famille Sunderly dans une situation très délicate.

Voici une histoire captivante, mêlant des éléments mystérieux et policiers. L’héroïne, transparente et docile au début du récit, évolue et s’émancipe dans un monde où la femme a très peu de marge de manœuvre. En 1860, on naît « Fille de » et on meurt en tant qu’ « Épouse aimante ». Pourtant, Faith a des rêves et des ambitions. Elle doit se montrer subtile pour avoir l’occasion d’assouvir sa soif de connaissance. Lire la suite

Les brigades immunitaires

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce manga n’est pas axé que sur l’éducatif. Bien sûr, le fonctionnement du corps humain est omniprésent mais l’histoire est rythmée par des combats épiques, à la « One Punch Man » ou autre shonen d’action, entre Globules blancs et virus ou bactéries.

Pour les plus âgés, ce manga vous rappellera la série « Il était une fois la vie ». Les encadrés sont très bien documentés sans pour autant être lourds (les lecteurs impatients peuvent même les passer). À côté de cela, l’ambiance du manga est assez explosive. Les ennemis du corps humain ont vraiment la classe : les pneumocoques ressemblent à des aliens/insectes, le virus grippal a l’apparence d’un zombie et les cellules cancéreuses sont plus qu’inquiétantes. Bref, un manga à découvrir !

Dès 12 ans, série disponible en section jeunesse.

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The Promised Neverland

Emma, Ray et Norman vivent tous les trois à l’orphelinat Grace Field House. Ils y passent des moments heureux avec leurs « frères » et « sœurs » et « Maman » qui s’occupe d’eux et qu’ils aiment profondément. De temps à autre, un orphelin quitte le foyer pour rejoindre une nouvelle famille d’accueil. C’est le cas de Conny, une adorable petite fille de six ans. Au moment de partir, Emma et Norman constate que celle-ci a oublié « Little Bunny », sa peluche lapin dont elle ne se sépare jamais. Exceptionnellement, les deux amis désobéissent à Maman et se dirigent vers le portail interdit où Conny s’apprête à quitter l’enceinte de Grace Field House. Là, Emma et Norman font une terrible découverte et réalisent que leur existence repose sur un monstrueux secret.

Je ne vais pas vous en dévoiler d’avantage, sachez juste que ce premier tome peut être résumé en une phrase : « Méfiez-vous des apparences ! ». Cette série haletante s’inscrit dans un univers glauque et cruel. Le scénario est original et propose des héros intelligents qui ne laissent rien au hasard.  Dès le début du récit, on se sent impliqué et on suit avec attention les plans élaborés par les orphelins, en espérant qu’au final, ça se passe bien pour eux.  Au niveau graphique, on a quelque chose de qualité. Ce n’est pas étonnant si cette série a été citée lors de la 10e édition du Grand Prix du Manga au Japon.

La série se trouve en section ados (mezzanine). Elle s’adresse plutôt à des lecteurs avertis.

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L’atelier des sorciers

Et si pour être un sorcier, il suffisait juste de savoir bien dessiner ?

Voici l’histoire de Coco, une petite fille fascinée par la magie qui croise un jour le chemin du sorcier Kieffrey. Malgré les mises en garde de ce dernier, Coco espionne le magicien et découvre qu’un sort ne se lance pas mais se dessine ! La magie ne serait donc pas réservée uniquement à une poignée de privilégiés, contrairement à ce que les sorciers veulent le laisser croire. Grisée à l’idée de pouvoir pratiquer la magie, Coco s’entraîne à l’aide d’un grimoire qu’un étrange personnage lui avait vendu autrefois. Son excitation retombe très vite lorsque, accidentellement, elle pétrifie sa mère.

Je vous conseille vivement ce manga car il propose un scénario et un univers assez différents de ce qui se fait à l’heure actuelle. Dans cet univers merveilleux, la magie s’inscrit comme étant omniprésente, acceptée de tous mais réservée à quelques privilégiés. En tout cas, c’est ce que la population croit. Coco va vite découvrir, à ses dépens, qu’en plus d’être techniquement accessible à tous (à condition d’être un minimum doué en dessin), la magie peut se révéler aussi dangereuse. Outre cet univers incroyable et un scénario bien ficelé, ce manga propose également un dessin très soigné et loin des stéréotypes que véhiculent parfois certains mangas. Série disponible en section jeunesse.

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Rumiko Takahashi : Grand Prix 2019 à Angoulême

 

Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême vient de décerner son Grand prix 2019 à l’auteure japonaise Rumiko Takahashi. Elle est la deuxième mangaka à remporter ce titre. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Rumiko Takahashi a notamment créé les séries Urusei Yatsura (Lamu), Ranma 1/2 et Maison Ikkoku (Juliette je t’aime). À la Biblio XL, nous avons justement la série Maison Ikkoku. Et si vous la testiez? À partir 13 ans.

Maison Ikkoku / Rumiko Takahashi ; Tonkam, 2007-2009

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ReLIFE

Voici une série suggérée par l’une de nos lectrices. Arata, 27 ans, se retrouve dans une situation peu enviable : pas de travail, pas de petite copine et contraint de mentir à ses proches pour sauver les apparences. Cette situation, il la doit à une erreur commise à l’époque où il avait décroché son premier job. Après avoir passé seulement trois mois au sein de son entreprise, Arata a démissionné. Par conséquence, aucun employeur ne souhaite lui donner de seconde chance. Dans une situation précaire, Arata n’a pas d’autre choix que d’accepter de participer à une expérience de réinsertion sociale proposée par une société appelée « ReLIFE ». Pendant une année, tous ses frais seront pris en charge à condition qu’il refasse une année de terminale. Pour se fondre dans la masse des étudiants, Arata devra avaler une pilule qui lui donnera l’apparence de ses 17 ans.

Deux choses m’ont intriguée dans cette série. La première est la rencontre de deux générations différentes. En effet, quand Arata rencontre ses camarades de classe, il constate très rapidement que ses années d’adolescence sont bien différentes de la vie que mènent  les adolescents actuels. De plus, Arata, en presque trentenaire, a des habitudes qui peuvent le trahir et dont il doit se défaire  (fini les pauses cigarettes !). Le deuxième point intéressant de ce manga concerne la vision du monde du travail au Japon. Dès le premier volume, on se rend compte de la dureté de ce milieu. Au fil de la lecture, on remet en question démission précipitée d’Arata. Peut-être était-elle justifiée ?

Série disponible en section ado (mezzanine).

Hanada le garnement

Une nouvelle série a débarqué à la Biblio XL ! Venez (re)découvrir l’histoire d’ lchiro Hanada, le plus infernal de tous les enfants. Bêtises sur bêtises pour obtenir ce qu’il veut, Hanada se retrouve à l’hôpital entre la vie et la mort suite à un mauvais coup qui a mal tourné. À son réveil, il constate qu’il peut entrer en contact avec les défunts. Ceux-ci ne lui laissent plus aucun répit : Hanada devient le messager des morts malgré lui.

Une série qu’on penserait juste drôle au premier abord mais qui s’avère être aussi très émouvante. Mon coup de cœur pour cette fin d’année 2018 (série finie en 5 volumes, disponible en section jeunesse).

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Le chapeau de Tétragonie de Benoît Fourchard

Henri, timide et souvent dans la lune, rêve de connaître SON nom. Comment s’appelle-t-elle, cette jolie rousse aux yeux verts qu’il croise à l’école et qui fait battre son cœur ? Un jour, sur le trottoir, Henri trouve un chapeau assez élégant et qui semble sortir tout droit d’une autre époque. « Regarde à l’intérieur Henri ! » dit une voix féminine à côté de lui. C’est ELLE, son amour secret ! « Si tu trouves à qui appartient ce chapeau, je te dis comment je m’appelle … ». Sans hésitation, Henri se met à la recherche du mystérieux propriétaire du chapeau. Une quête qui l’emmènera jusqu’à un pays inconnu : la Tétragonie.

Entre rêve et réalité, voici un roman très agréable à lire. Les personnages, attachants et drôles à fois, évoluent dans un monde un peu fantastique et surréaliste où les épinards et les ragondins sont rois. Un petit bijou à lire dès 9 ans.

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Kamakura diary d’Akimi Yoshida

Trois sœurs, au caractère très différent, apprennent la mort de leur père. Abandonnées par ce dernier alors qu’elles étaient encore des enfants, les trois filles ne semblent pas éprouver de la tristesse. Au contraire, c’est plutôt la colère qui fait surface à l’annonce de cette nouvelle. Aux funérailles, elles rencontrent Suzu, leur demi-sœur dont elles ignoraient totalement l’existence. Orpheline, les trois sœurs lui proposent de venir vivre avec elles.

Voici une très belle histoire, sans nécessairement beaucoup de rebondissements, mais on aime car c’est la vie, tout simplement. Si vous souhaitez découvrir cette petite pépite, la série en 7 volumes se trouve en section ados.

Pour les personnes intéressées par les mangas « tranches de vie », n’hésitez pas à demander d’autres titres aux bibliothécaires. Nous avons notamment « Une sacrée mamie » ou encore « Un coin de ciel bleu ».

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Chaussette de Loïc Clément et Anne Montel

Connaissez-vous Chaussette ? Merlin, un petit garçon du quartier, la connaît très bien. Il s’agit de sa vieille voisine, qui est toujours accompagnée de son chien Dagobert. Ces deux-là sont d’ailleurs inséparables ! Pourtant, un matin, Chaussette sort seule sans son compagnon à quatre pattes. Elle semble ailleurs et un peu triste. Encore plus étrange, Chaussette se met à voler des petits gadgets chez les commerçants du coin. Serait-elle devenue « plectomane » ? Merlin décide de suivre discrètement Chaussette pour percer son secret.

Voici un très beau récit que nous proposent Anne Montel et Loïc Clément, les auteurs du « Temps des mitaines ». Un thème difficile y est abordé mais très tendrement : la perte d’un être cher et par extension le deuil. Le dessin, très doux, vaut également le détour.

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La Passe-Miroir de Christelle Dabos

La Biblio XL vous recommande vivement cette tétralogie, écrite par Christelle Dabos. Celle-ci vous emmènera dans un univers à couper le souffle !

Ophélie, une jeune fille vivant sur l’arche d’Anima, possède deux dons. Tout d’abord, elle est Liseuse, c’est-à-dire, qu’elle peut lire le passé des objets simplement en les touchant. Ensuite, elle peut également traverser les miroirs, ce qui est pratique pour voyager et passer d’un endroit à un autre. Promise en mariage arrangé à Thorn, un homme que tout, ou presque, laisse de glace, notre héroïne se retrouve rapidement projetée au cœur d’intrigues dangereuses. Fraîchement arrivée à la Citacielle, Ophélie devra se faire très discrète sous les traits de Mime, sa couverture … N’en disons pas plus, à vous de traverser les miroirs avec Ophélie pour connaître son destin fabuleux !

Aux premiers abords, on pourrait penser qu’il s’agit d’une saga où règne une histoire de cœur assez typique mais détrompez-vous! Les relations complexes, voire conflictuelles, entretenues par Ophélie et Thorn s’inscrivent dans un récit captivant et addictif. L’auteur créé un monde envoûtant où se côtoient des personnages dotés de pouvoirs surnaturels, ce qui ravira les fans d’Harry Potter ! L’univers d’Ophélie, inspiré de la mythologie, ainsi que les intrigues de cour sont des éléments qui tiennent le lecteur en haleine et rendent la saga « plus adulte ».

On pourrait penser qu’une telle série perdrait de son souffle au fil des tomes. Détrompez-vous ! Impossible de décrocher et de ne pas s’attacher à notre l’héroïne, Ophélie, têtue. Il faut néanmoins accepter l’idée que le premier des trois tomes déjà sortis plante le décor et de ce fait, moins riche en rebondissement. Quant au deuxième tome, celui-ci est passionnant du début jusqu’à la fin et le troisième opus pose un certain nombres de questions dont nous aurons réponse par la suite.

À consommer sans modération, surtout cet été !

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No longer heroine de Momoko Kôda

Vous en avez assez des héroïnes de shojo* parfaites ? Plongez-vous alors dans la lecture de No longer heroine ! Ce manga met en scène Hatori, une jeune fille rêvant d’être l’héroïne de sa propre histoire d’amour … qui n’a hélas pas encore commencé ! Pourquoi donc ? Car l’homme de ses rêves et meilleur ami, Rita, est un incorrigible coureur de jupons. Indifférente à ces idylles éphémères, Hatori commence à s’inquiéter quand Rita se met en couple avec Adachi, l’intello de la classe. Refusant d’être reléguée au second plan, notre anti-héroïne se laisse aller aux pires mesquineries pour conquérir le cœur de Rita.

Bien que l’on retrouve les mêmes schémas présents dans beaucoup d’autres shojo (triangle amoureux, amour non réciproque etc.), No longer heroine apporte quelque chose de nouveau en mettant en scène un personnage principal détestable et attachant à la fois. Hatori est une adolescente assez complexe qui passe d’une émotion à une autre très rapidement, ses expressions du visage étant représentées d’une manière assez humoristique! Enfin, l’auteur fait également beaucoup de clins d’œil à d’autres mangas comme Strobe edge ou Ashita no Joe, ce qui n’est pas pour déplaire.

*Le shojo est un type de manga qui cible plus particulièrement les jeunes adolescentes

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